André Comte-Sponville nous parle bonheur au travail à l'occasion de la publication du baromètre national sur la satisfaction des juristes d'entreprise.
Retrouvez également son éditorial publié dans le baromètre ci-dessous.
Tout savoir sur ce baromètre !
Ce baromètre a pour objectif d’appréhender la satisfaction des juristes d’entreprise dans leur milieu professionnel.
Chaque juriste peut désormais se situer par rapport aux résultats globaux obtenus.
Ce baromètre donne l'opportunité aux responsables et directeurs/trices juridiques d'appréhender ce qui engendre la satisfaction et l’insatisfaction des juristes.
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C'est le nombre de répondants - édition 2024
Edition 2024
Des juristes satisfaits (-3 points)
79% des répondants sont globalement satisfaits, ce qui reste un score très élevé dont on peut se féliciter. Il est toutefois à noter une légère inflexion par rapport à 2023 et 2022. On retrouve le score de 2021.
L'ambiance de travail au sein de la direction juridique baisse très légèrement (-1 point) mais les valeurs restent élevées (plus de 8 juristes sur 10 satisfaits !).
Des juristes encore plus satisfaits du rapport présentiel/télétravail (+5 points)
Le rapport présentiel/télétravail satisfait 85% des juristes et progresse fortement avec +5 points par rapport à 2023 et par rapport à 2021 c’est au total une progression de 14 points !
Des juristes qui attendent pour nombre d’entre eux une meilleure rémunération, une meilleure reconnaissance et des perspectives d’évolution
53% des répondants sont globalement satisfaits de leur rémunération, chiffre stable. S’agissant des perspectives d’évolution, il faut retenir que malgré les variations entre 2021 et 2024, nous avons toujours depuis 4 ans environ 6 juristes sur 10 qui sont négatifs sur leurs perspectives d’évolution ce qui est un chiffre élevé. Même constat sur la valorisation au travail, 3 juristes sur 10 ont le sentiment de ne pas être pas reconnus pour le travail effectué !
De nombreux juristes supportent encore une charge mentale importante, même si on note une inflexion (- 4 points), ou une situation de surmenage (30%)
Près de 8 juristes sur 10 déclarent supporter une charge mentale importante, chiffre qui marque toutefois une légère inflexion pour cette année. Un sujet d’une particulière attention pour les années à venir d’autant qu’ils sont toujours près de 20% à mettre la note maximale indiquant être « absolument d’accord » avec le constat que leur charge mentale est importante.
Une attention particulièrement doivent être portée vis-à-vis des 30% des sondés qui déclarent qu’ils se considèrent actuellement en situation de surmenage (burn-out) !
Harcèlement et discrimination
9% des juristes considèrent avoir vécu des faits de harcèlement sexuel dans sa carrière, 43% des faits de harcèlement moral et 28%des situations de discrimination. Comme toute population dans les entreprises les juristes ne sont pas exempts de subir des agissements de harcèlement et de discrimination. Cela doit être une priorité pour les directions juridiques de faire baisser ces chiffres dans les années à venir.
L’IA et les juristes d’entreprise, une acculturation digitale
50% des juristes ont déjà utilisé l’IA générative de type ChatGPT pour des raisons professionnelles ce qui bien plus élevé que les 17 à 22% des actifs en France (toutes professions confondues). On s’en félicitera ! 20% des juristes ont utilisés un outil d’IA dédié aux métiers du droit. Ce sont des chiffres significatifs démontrant une adhésion des juristes à cette nouvelle technologie d’autant que 9 juristes sur 10, ou 8 juristes sur 10 pour l’IA dédiée aux métiers du droit, ont une expérience positive ou très positive de l’utilisation qu’ils en ont fait !
Très positif aussi, 8 juristes sur 10 considèrent que l’IA va aider leur direction juridique à mieux accomplir ses missions et tout autant (8 sur 10) considèrent que l’IA va impacter positivement leur travail personnel.
Pour un grand nombre de juriste, l’IA n’est pas une menace pour leur emploi et de manière générale les juristes se considèrent « enthousiaste » à l’égard de cette technologie qui est même considéré pour nombre d’entre eux comme une « opportunité »